Auditeurs fidèles de Tutti Crescendo,
Jean-Sébastien Bach eut vingt enfants de ses deux mariages successifs. Dix mourront à la naissance ou en bas âge, quatre deviendront compositeurs à leur tour : Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich et Johann Christian.
Ils suivront des chemins différents, que Bach voulut prédire en disant de la musique de Carl Philipp Emmanuel : « C’est du bleu de Prusse, ça se décolore », ou de celle de Christian : « Mon Christian est un gamin fort sot et c’est pour cette raison qu’il aura du succès dans le monde. » Les quatre fils se lancent vite sur la voie du courant pré-classique qui prend alors le pas sur le baroque.
Tutti Crescendo choisit de mettre à l’honneur aujourd’hui Carl Philipp Emanuel . (1714-1788). Le 9 avril 1786, soit deux années avant son décès, il dirige à Hambourg un concert de bienfaisance. Au programme, trois de ses meilleures œuvres, représentatives de son génie : la Symphonie Wq en ré mineur (1780), le Magnificat composé en 1749 dans l’espoir de succéder à son père comme Cantor de Leipzig, et enfin l’époustouflant Heilig (1776) à double chœur, dont il écrit :
“Dans le genre, ce sera mon chant du cygne, et servira à ce qu’on ne m’oublie pas trop vite après ma mort.”
Il eut raison : plus de 300 ans après sa naissance, cet enregistrement Harmonia Mundi reprenant le même programme superbement interprété par le Riaskammerchor de Berlin, en témoigne.
La somme d’une vie…
Diffusion Mardi 16 septembre à 21h, Vendredi 19 septembre à 8h et dimanche 21 septembre à 19h















